lundi 25 août 2014

Rencontre avec un passionné 2/2

Suite de l'interview du 18 août 2014, de René Pierre

FSMA : Au cours de ces années de recherches, avez-vous rencontré d'autres passionnés ?

R.P. : Dans le monde "amateur" je ne rencontre qu des passionnés, qui travaillent, publient, et sont devenus des amis même si parfois je ne les ai jamais rencontrés.

Pour les instruments :
Denis Watel, le spécialiste des facteurs et de la clarinette : http://clariboles-et-cie.blogspot.fr/
Luthiers vents : http://luthiervents.blogspot.fr/
L'harmonium en péril : http://harmoniumenperil.blogspot.fr/
etc.

Mes amis alsaciens de CG Alsace qui me traduisent en français les actes des archives de Strasbourg, illisible pour moi en allemand gothique pointu du XVIII et qui m'ont permis d'avancer.

Un site sur les "petits soldats de Strasbourg", et oui, les principaux utilisateurs d'instruments dans les villes frontières étaient les musiciens des musiques militaires. http://petitssoldatsdestrasbourg.blogspot.fr/ 
et vous-même.


FSMA : Finalement, c'est bien plus qu'une activité de loisirs...

R.P. : Bien-sûr, et cela montre qu'au moment où on manque de moyens financiers dans les arts, musées, du fait de la crise, le monde associatif et amateur est bien vivant ! La mondialisation n'est pas toujours qu'un inconvénient : Vive Internet, Google bOok, etc.
De grandes maisons de facture instrumentale ferment leurs portes et personne ne s'occupe du sort de leurs archives... Et je ne parle pas de tous ces magasins de musique qui mettent à la benne des archives parce qu'en période de difficultés financières on a bien d'autres sujets de préoccupation. 

FSMA : D'autres projets en cours ?

Oui, la parution du catalogue de mes instruments, en particulier Alsaciens dans un numéro de la revue Larigot.
En préparation, la publication d'un livre sur la facture d'instruments de musique à Strasbourg (début 2015). Cela réveillera peut-être les musées alsaciens.
Et des articles interviews avec mon ami José Touroude (grand collectionneur, restaurateur d'instruments, musicien), d'artistes et d'acteurs témoins de l'histoire de la facture française.

Merci !

Plus d'infos : 
http://rp-archivesmusiquefacteurs.blogspot.fr/
http://facteursetmarchandsdemusique.blogspot.fr/ 
rene.pierre23@gmail.com 

lundi 18 août 2014

Rencontre avec un passionné... 1/2

Aujourd'hui, nous allons à la rencontre d'un passionné qui s'est intéressé à l'histoire des facteurs d'instruments de l'Est de la France...
Son travail est à découvrir à l'adresse : http://rp-archivesmusiquefacteurs.blogspot.fr/

FSMA : René Pierre, pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours, et qu'est ce qui vous a amené à entamer ces travaux ?

R.P. : En fait, depuis 40 ans je collectionne les instruments de musique à vent (flûtes, clarinettes) et je fais partie depuis le même nombre d'année d'une association de collectionneurs : l'ACIMV http://acimv.blogspot.fr.
Depuis toujours la documentation sur les facteurs et luthiers d'instruments de musique ets très succincte et donc les instruments que nous redécouvrons ne peuvent être datés et documentés correctement. Depuis mon départ en retraite il y a cinq ans j'ai décidé de m'attaquer personnellement au problème, devant le peu d'enthousiasme des chercheurs professionnels "officiels". Ce qui m'énervait beaucoup, c'est que les rares articles provenaient du monde anglo-saxon ce qui est paradoxal pour des sujets comme la facture des instruments alsaciens qui intéressent plus des musées comme le musée de Vermillion dans le sud du Dakota aux États-Unis que les musées alsaciens. J'ai décidé de réaliser un dictionnaire évolutif des facteurs, luthiers et marchands d'instruments de musique de l'est de la France.

FSMA : votre blog est extrêmement bien documenté, cela doit représenter des années de travail...

R.P. : En réalisant ce travail on peut se rendre compte que nous disposons d'une masse d'informations considérable et de plus en plus facile d'accès grâce à Internet qui met à disposition toutes les archives du monde. et personnellement depuis de nombreuses années j'accumule toutes les infos, documents, dans une banque de données informatique. Plus ce dictionnaire avance, plus je découvre, et moins ce travail est fini, donc publiable par des moyens conventionnels (livre, etc.). Mon objectif est de mettre à disposition du grand public (amateurs, musiciens, collectionneurs, généalogistes, etc.) un maximum d'informations pour que de nouveaux articles, livres, matériaux paraissent. D'où les blogs qui sont une vitrine extraordinaire sur le monde parce qu'ils permettent de s'ouvrir à des sujets qui n'ont rien à voir avec mon domaine de recherche. Par exemple, j'ai un instrument qui est marqué "Finck à Strasbourg"... qui est ce Finck ? Par le blog je rencontre Eric Finck, descendant de cette famille qui ne connaissait pas le métier de ses ancêtres et qui est ravi de le savoir et qui lui, avait toute la généalogie de ses ancêtres et même des portraits.  Ces portraits permettent à sabine Klauss, conservateur du département des instruments à vent en cuivre au musée Vermillion de documenter ses articles. Quant au temps... personnellement je m'amuse plus dans cette distraction qu'à regarder la tv. Je joues également du jazz dans deux orchestres.

FSMA : Pourquoi seulement/plus particulièrement, l'Est de la France ?
Dans ma "chine" personnelle d'instruments anciens j'ai découvert des instruments marqués : "Bühner et Keller à strasbourg", "Sécrétant à Besançon", "Leroy à Metz", "Labro à Sedan"... Donc je me suis demandé qui étaient ces gens puisqu'à une époque parmi les collectionneurs il n'y avait de facteurs sérieux qu'à Paris et pas en province. Lorsque j'achetais, les instruments parisiens étaient surcotés et intouchables alors que les provinciaux étaient à ma portée. Et l'Est, parce que je suis originaire de Nancy en Lorraine et que vu le travail à fournir il faut savoir se limiter.

Suite de l'interview au prochain article...

dimanche 3 août 2014

14-18, il y a 100 ans exactement...

Il y a 100 ans exactement, l'Allemagne déclarait la guerre à la France.
Personne n'imaginait sans doute alors l'ampleur qu'allait prendre ce conflit auquel ont participé tous les continents, ni le lourd bilan qu'elle allait engendrer : 60 millions de soldats mobilisés, 9 millions d'entre eux perdront la vie, 20 millions seront blessés.

La Mission du Centenaire est un groupement d'intérêt public créé pour préparer et mettre en œuvre le programme commémoratif du centenaire de la guerre de 14-18.

Dans le cadre de ses travaux de recherches historiques, la Fédération des Sociétés de musique d'Alsace a obtenu le label national "Centenaire 14-18" et le label régional "Alsace 14-18", pour une partie de ses travaux consacrée à la période de la Grande Guerre.
L'objectif est de d'offrir aux sociétés musicales intéressées (qui seront assurément sollicitées pour participer aux commémorations de la Grande Guerre) l'accès à un répertoire diversifié, véritable carte sonore de l'environnement musical créé par les harmonies au début du XXe siècle.

En 1914, les harmonies étaient très présentes, tant en milieu rural qu'urbain. Rappelons qu'à cette époque où l'Alsace était allemande et où les média n'existaient qu'en version papier (ou presque), les harmonies, de par leur composition instrumentale et de par leur omniprésence dans les armées (et ce, dans une Europe ultra-militarisée) étaient un vecteur essentiel tant de la musique que de la propagande nationaliste.

La FSMA a ainsi créé une collection de partitions d'époques, au format numérique, à télécharger gracieusement.


Cette collection est en trois parties :
- reconstitutions de partitions d'orchestre
- fac-similés de partitions d'orchestre
- fac-similés de pièces diverses et anecdotiques.

Elles sont à télécharger sur le site : www.fsma.com (rubrique informations et ressources/centenaire 14-18)
Lien direct :
http://www.fsma.com/partitions-a-telecharger-centenaire-14-18.html