jeudi 7 novembre 2013

Centenaire 14-18 : Lucien Durosoir

Aujourd'hui, 07 novembre, le Président de la République dévoile le programme complet des commémorations du centenaire de la première Guerre Mondiale à l'occasion de son discours pour le lancement officiel du Centenaire en France.

Rappelons que la FSMA a obtenu, pour ses projets de création et de valorisation du patrimoine, le label national "Mission du centenaire", ainsi que le label régional "Alsace 14-18".

Focus sur le volet "création" 


Jean-Jacques Werner, compositeur et chef d'orchestre alsacien avec qui nous avons l'immense plaisir de travailler, a écrit la cantate "Un fauteuil de Glaise", d'une durée de 18 minutes environ. 
Cette cantate, écrite pour narrateur et ensemble instrumental, s'appuie sur les lettres de front qu'un musicien, Lucien Durosoir, écrivait à sa mère.
Lucien Durosoir
Violoniste et compositeur français né à Boulogne-sur-Seine en 1878, sa vie le mena dans les itinérances d'une carrière de soliste international. La mobilisation d'août 1914 va l'interrompre et les quatre années de guerre vont mettre un terme à tous ses espoirs de la reprendre : il avait 41 ans lors de sa démobilisation en février 1919. C'est dans sa demeure des landes qu'il tentera de se recréer après la débâcle morale causée par la guerre. Il y mourra le 05 décembre 1955.

Quatre années passées sur le front. Quatre années durant lesquelles il adressera régulièrement des courriers à sa mère.



Quelques extraits de ces lettres :

"8 novembre 1914 :
La durée de cette guerre sera moins longue qu'on ne pouvait le croire il y a quelques temps. L'Allemagne sera bientôt épuisée sous les forces écrasantes qui l'entourent.

1er janvier 1915 :
On voit .../... que la vie ne tient qu'à un fil. Dans le fond, quelle école que cette terrible épreuve.

10 avril 1917 :
On revient tant soit peu à la vie sauvage et la pensée s'enlise. C'est la brute qui marche, dort et mange. En dehors de cela, plus rien.

11 novembre 1918 :
9 heures. Enfin voici l'armistice signé ce matin .../... L'avenir seul pourra dire et essayer d'expliquer, sans toujours le pouvoir, l'admirable force d'âme dont nous avons fait preuve .../... pour le moment le cœur est trop plein pour pouvoir dire plus."

Lucien Durosoir parle d'avenir. Alors, près de 100 ans plus tard, quel regard de jeunes compositeurs peuvent-ils porter sur cet événement ? C'est tout l'enjeu du volet "création" qui sera prochainement mis en place par la FSMA.

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